Au XIXe siècle encore, Billom est surnommée « la ville des marchés » car ici, tout se vend et tout s’achète : beurre, œufs et fromages, bestiaux de tous poils, volailles de toutes plumes, mais aussi bois, sabots, bacholles, pots en faïence, chanvre, fils de laine, etc. À la même époque, on assiste au remplacement progressif de la culture du chanvre par celle de l’ail rose.
Billom, Lezoux, terres de cultures et de Céramiques
Billom, ville médiévale d’Auvergne et capitale de l’ail rose
En effet, la plaine de la Limagne s’avère être un terroir parfait pour la culture de l’ail. Les sols argilo-calcaires de cette région, alliés à un climat favorable, donnent à l’ail de Billom des qualités gustatives remarquables. Reconnue comme une ville phare dans ce domaine, Billom concentre non seulement la culture, mais aussi la conservation et le conditionnement de l’ail.
La courte distance entre les champs et les centres de transformation assure une fraîcheur et une qualité supérieures à l’ail, cultivé sans produits de conservation artificiels. Ce sont ces conditions particulières qui ont permis à Billom de devenir la capitale de l’ail rose, un titre que la ville conserve fièrement aujourd’hui.
Partez à la découverte de l’ail rose de Billom
Pendant la période estivale, pourquoi ne pas aller vous approvisionner en ail rose directement chez le producteur ? Sébastien Bourletias, producteur d’ail rose depuis quatre générations, propose à la vente directe sur son exploitation Espirat. En août, il anime également des démonstrations de tressage de l’ail rose (visites sur rendez-vous).
Vous êtes séduit par les qualités gustatives de l’ail rose de Billom ? Alors ne manquez pas la Foire à l’ail. En effet, la cité billomoise accueille chaque 2ᵉ week-end d’août la foire à l’ail. Un événement devenu incontournable tant pour les adeptes de l’ail auvergnat que pour ses producteurs. 200 exposants et 60 commerçants attirent ainsi près de 20.000 visiteurs chaque année.
Recette de la soupe à l'ail
La Liste des ingrédients
- 2 litres de soupe pour 2 têtes d’ail rose de Billom
- ½ litre de lait
- ½ litre d’eau
- 2 os à moelle
- 3/4 pommes de terre
- huile d’olive, feuilles de laurier, sel et poivre
Préparation de la soupe à l'ail
- Étape 1 : Égousser les têtes d’ail. Amener à ébullition les gousses d’ail entières dans ½ de lait et ½ d’eau. Faire cuire doucement 10 minutes. Puis vider l’eau et retirez la peau des gousses en la pinçant avec le bout des doigts.
- Étape 2 : Faire brunir la pâte d’ail rose de Billom dans de l’huile d’olive en prenant soin de ne pas la brûler.
- Étape 3 : Confectionner 2 litres de bouillon gras avec deux os à moelle et deux feuilles de laurier. Faire cuire 3/4 pommes de terre destinées à être écrasées en purée. Mouiller le mélange obtenu avec le bouillon gras. Ajouter les pommes de terre écrasées. Remuer. Remettre sur le feu et laisser mijoter quelques minutes. Servir avec des croûtons aillés.
- Étape 4 : À déguster, accompagnée d’une bouteille des Côtes d’Auvergne.
Lezoux, une histoire de céramique
L’histoire de Lezoux quant à elle, s’inscrit dans un passé plus lointain. Son aventure avec la céramique débute dès l’époque gauloise, vers le 1er siècle avant J.-C bien qu’un seul four de potier de cette période soit attesté à ce jour. L’arrivée des Romains marque un tournant décisif et Lezoux devient un foyer d’activité intense pour la fabrication de céramiques diverses, allant de la vaisselle de table et culinaire à des objets en terre cuite pour la construction et des ex-voto religieux. Parmi ces créations se distingue la céramique sigillée, reconnaissable à sa teinte rouge orangé et ses décors en relief.
Ces pièces, ornées de scènes mythologiques ou florales, portaient le nom de leurs créateurs, témoignant de l’importance de la signature artistique à cette époque : plus de 1200 noms de potiers ont été répertoriés. La sigillée de Lezoux, vaisselle de table prisée et assez luxueuse, s’exportait dans tout l’empire romain, grâce à un réseau de distribution bien établi. Toutefois, avec la fin de l’Antiquité, la production de céramique décline, sans jamais s’éteindre complètement. Des traces de production céramique subsistent du VIIᵉ au IXᵉ siècle, puis au Moyen Âge, bien que moins connues et de diffusion plus locale.
Au XIXᵉ siècle, Lezoux et ses environs foisonnent de petites fabriques et d’artisans itinérants, perpétuant ainsi la tradition potière. Reconnaissant l’importance historique de Lezoux dans l’art de la céramique, le Conseil Départemental du Puy-de-Dôme inaugure en 2007 un musée départemental de la Céramique, situé dans l’ancienne fabrique Bompard, un lieu emblématique de cette tradition. Ce musée raconte l’histoire potière de la région, témoignant de siècles de savoir-faire et d’innovation.
Hébergements et restaurants à Billom / Lezoux
Pour profiter au maximum de ce week-end d’exception, retrouvez les hébergements et les restaurants autour de la ville de Billom et de Lezoux.
Poussez la porte du musée de la céramique à Lezoux
Remontez le temps, partagez d’antiques secrets et admirez la finesse des créations de l’époque dans un cadre splendide et authentique ! Dans une ancienne fabrique de faïence, le Musée de la céramique présente 1300 m² de parcours muséographique et ludique. La poterie se laisse toucher. En effet, un parcours tactile et ludique a été imaginé dans le musée. Également, une œuvre immersive est à voir, à toucher et à sentir : « Le secret du monde », une création de Nathalie Talec.
Il suffit de regarder les enfants courir d’un pupitre à l’autre pour juger du caractère très familial du programme de visite. D’autant que les grands se prennent volontiers au jeu, cherchant à identifier des tessons ou décalquant soigneusement des décors de sigillée.
Mais qu’est-ce donc qu’une céramique sigillée ?
Il s’agit d’une céramique fine destinée au service à table, caractérisée par un vernis rouge grésé et des décors en relief, moulés, imprimés ou rapportés. Certaines pièces portent des estampilles, d’où ce nom moderne de sigillée, évoquant un sceau. Si l’on trouve ici les meilleurs exemples de sigillés, c’est que Lezoux en a été le principal centre de production, entre le Ier et le IVe siècle de notre ère, exportant massivement sa vaisselle à travers tout l’Empire romain.